Je participais aux
Journées internationales de la Société d'histoire du droit consacrées à la responsabilité, tenues à l'université François Rabelais de Tours.
Résumé:
Je
traiterais l'élaboration de la neutralité perpétuelle imposée
à la Belgique par la conférence de Londres et fixée lors du traité de
Londres du 19 avril 1839, en comparant la synthèse doctrinale de Guillaume
Arendt (Essai sur la neutralité de la Belgique, 1845) aux arguments
pratiques mis en avant par les diplomates belges, français et anglais lors des
crises d'Orient (1839-1840), de 1848, de Crimée (1854-1856) et de la guerre de
1870. La confusion entre neutralité, indépendance et garantie des grandes
puissances mène à des interprétations flexibles en fonction des intérêts des
puissances garantes. La neutralité perpétuelle est interprétée par la doctrine
de la Belle Époque comme un "pacigérat", pierre angulaire d'un monde
nouveau où les États renoncent au droit de vider leurs querelles par la force
au profit de l'arbitrage. Cependant, une analyse de la langue barbare de
pratique argumentative des chancelleries ne peut que souligner la fragilité du
concept.
Video de l'intervention ci-dessus.
Le texte de mon intervention a paru dans le premier numéro du volume LXXXVI de la
Revue d'histoire du droit (Brill). Davantage d'informations
ici.