Diplomatieke correspondentie uit de 18de eeuw bevat soms quasi-literaire pareltjes. Zoals de recente Wikileaks-gate toont, moeten diplomaten immers levendige beschrijvingen naar huis sturen over de toestand in hun ontvangststaat. Toevallig stootte ik bij mijn analyse van teksten uit de National Archives (State Papers) op deze brief van 11 augustus 1723, geschreven aan John Carteret, Secretary of State for the Southern Department, door ambassadeur in Versailles Luke Schaub.
Kardinaal-Eerste Minister Dubois doet al een aantal dagen erg nukkig. Tot deze brief werd zijn gezondheidstoestand toegeschreven aan de zorgen die hij zich maakte over een complot aan het hof. De kardinaal-eerste minister voelt zich belaagd, denkt dat een bende intriganten rond de ontslagen minister van oorlog hem wil vergiftigen... Tot de ware (en voor een clericus weinig smakelijke) toedracht aan het licht komt. Het is niet duidelijk of het te maken heeft met de libertijnse levenswandel van de kardinaal, over wie Voltaire beweerde dat hij dezelfde prostituée deelde met een van de handlangers van de Spaanse ambassadeur Cellamara, maar een gezwel aan de uiterlijke urinewegen bezegelt uiteindelijk het lot van de talentvolle topdiplomaat.
Zoals u hieronder kunt lezen, wordt het geslachtsdeel van de kardinaal opengesneden, en stoot men op "une cangrène", of afgestorven weefsel (wij zouden zeggen: een tumor), die alle hoop wegneemt.
[...] qu'il se faisoit un depot dans sa vessie,
Ce qui luy causoit de très grandes douleurs externes par l'acreté de l'humeur
qui se cherchoit un passage. Et quoiqu'il fallût que le Cardinal
montrât la partie affligée pour se faire soulager, il céla encore avec le
même soin tous les symptomes interieurs, se fachant
même très fort aux moindres questions qu'on
v
luy en faisoit. Neantmoins ses medecins et les
chirurgiens luy declarerent dez lors qu'il seroit un
homme mort, s'il ne faisoit percer l'abcez. Il
eût une repugnance invincible contre cette opera
tion, et ne songea qu'à gagner du tems. D'un
coté il se flattoit que l'abcez pourroit se decharger
sans incision, puisqu'il urinoit encore très facilement.
D'autre coté il ne faisoit pas assez de cas de la vie
pour voiloir la racheter par la douleur. Ainsy
sans rejetter absolument l'operation, il s'en deffndit
seulement sous pretexte qu'il s'y resigneroit dez
qu'il seroit à Versailles, où la Cour devoit retour
ner à la fin de cette Semaine. Mais l'agita
tion et l'insomnie continuëlle où il étoit, avança
et enflamma tellement l'apostume, que dimanche
déja on apprehendoit la cangrene. Il repondit con
stamment qu'il vouloit auparavant étre à Versailles,
et demanda à y étre transporté. Mais on le trouva
trop foible pour l'entreprendre. Neantmoins il
força ce transport le lendemain lundy matin, et
arriva à Versailles plus heureusement qu'on n'avoit
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osé l'esperer. Il differa pourtant toûjours l'ope
ration d'heure en heure, jusqu'à ce que mr
le duc d'orléans y fut appellé, qui l'en conjura les
larmes aux yeux, et le menaça à la fin de violence
s'il n'y consentoit de gré. Surquoy l'operation
fût faite lundy entre 4. et 5. heures, apres midy.
Elle dura 6 minutes, et fut très douloureuse; il
fallût ouvrir tout le canal de la verge, jusqu'à
l'orifice de la vessie; mais comme l'abcez se
trouva entierment hors de la vessie, et que toutes
les chairs étoient vives, on conçût assez d'esperance,
Et encore hier à midy m le duc d'orleans me dit,
qu'il y auroit plus à esperer qu'à craindre, pourvu
seulement qu'en levant le premier appareil l'on ne
decouvrit point de cangrene dans la vessie même
il ne negligea pourtant pas dans cette attente
faire les arrangemens avec le Roy, pour le cas que
le Cardinal viendroit à mourir, et ils convinrent
ensemble que Son Altesse Royale auroit la
Patente de Premier Ministre, et le Comte de
Morville le Departement des affaires Etrangeres.
Mr le Duc d'Orleans me l'apprit et me chargea
d'en informer Sa Majesté, afin qu'Elle fût d'autant
v
moins inquiete sur le sort du Cardinal, sachant
qui devoit à tout Evenement luy succeder, a quoy
il ajouta, que pour porter le Roy Très Chretien à
luy donner la Patente de Premier Ministre, qui
seule pouvoit solidement assurer son autorité, il
luy avoit allegée, que sans cette seureté il ne
pourroit pas conserver la confiance de sa majesté
deux heures aprez le cardinal perdit connoissance
on leva l'appareil et trouva la cangrene formée;
la nouvelle qu'on en porta au duc d'orléans le
penetra de douleur, et ce fût en se baignant de
larmes qu'il la communiqua au Roy, qui ordonna
aussitôt, que la Patente de Premier Ministre
fût expediée pour Son Altesse Royale, et que Mr
de Morville allât prendre en sa garde les papiers
du cardinal. La desolation de toute la cour
et du Public étoit égale à celle du Duc d'Orleans,
Et l'on n'a jamais vû de ministre si regretté en
France. Le Cardinal expira hier entre 5 et 6 h
du soir, et ce matin le Duc d'Orleans a prêté
serment entre les mains du Roy comme Premier
Ministre, qualité qui seule pouvoit le constituër
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en fonction de travailler avec le Roy, et d'en
exclurre les ministres subalternes. M. de
morville a été en même tems declaré ministre
des affaires Etrangeres; la marine a été donnée au
comte de Maurepas Secretaire dEtat de la maison
du Roy, et la Commission qu'avoit M de
Breteuil pour le Departement de la Guerre, a été
convertie en Charge, pour mieux rassurer le Public
contre le Retour de M. Le Blanc. M. le Duc
d'Orleans m'a prié de mander ces Dispositions à
Sa Majesté en luy reïterant les assurances les
plus fortes de son attachement involable au present
systeme, à l'intime union des deux Couronnes
et aux interets de Sa Majesté en particulier,
qu'il regarderoit toûjours comme inseparables
d'avec les Siens
Schaub
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